Commentaire mensuel Février 2019

Photo of author

Par

Sabahudin Softic

Fondé de pouvoir | Conseiller institutionnel

Les marchés actions ont poursuivi leur trend haussier entamé en fin d’année passée. La plupart des indices sont une nouvelle fois dans le vert sur le mois de février.

La hausse n’a néanmoins pas été aussi impressionnante que celle du mois de janvier. Exprimés en CHF, le marché américain est monté de 3,59%, le marché européen de 3,74% et les marchés émergents de 0,59%. Les actions suisses, avec une progression de 4,28% sur le mois, ont même atteint des nouveaux plus hauts historiques. Les cours de l’or, après plusieurs mois de hausses ininterrompues, se sont stabilisés, avec une légère hausse de 0,06% en CHF.

Sur le mois écoulé, les marchés ont principalement été tirés par des espoirs de nouveaux accords commerciaux entre la Chine et les États-Unis. Pour rappel, l’administration américaine, sous l’impulsion du Président Trump, a mis en place un certain nombre de nouveaux tarifs avec divers de ces partenaires économiques, dont la Chine, pour les forcer à renégocier de nouvelles conditions. Les nouveaux tarifs américains, qui sont en place depuis plusieurs mois, ne semblent pas avoir les effets escomptés, puisque la balance commerciale américaine des biens était à un nouveau record déficitaire, de USD 79,5 milliards en décembre 2018.

Malgré cela, selon les premières estimations publiées en février, l’économie américaine a connu une accélération en 2018 (+2,9%) vs 2017 (+2,2%), tandis que la plupart des autres régions économiques ont vu leurs économies ralentir d’une année sur l’autre, à l’instar de l’Allemagne qui a vu son PIB stagner sur la fin de l’année, après un troisième trimestre négatif, pour finir l’année à +1,4% vs 2,2% en 2017. Il est à relever que la croissance américaine, tout comme ce fut le cas lors des années précédentes, s’est principalement faite à crédit, puisque la dette fédérale est montée de plus de 8% sur l’année 2018 pour atteindre un nouveau record à environ USD 21’596 milliards, soit plus de 103% du PIB. En comparaison, la dette sur PIB de l’Allemagne, selon les dernières données disponibles à fin septembre 2018, se montait à 61% du PIB, avec une tendance baissière.

En revanche, les commandes à l’industrie, en baisse sur la fin de l’année 2018, augurent de mauvais présages pour les mois à venir concernant la locomotive économique européenne, championne de l’exportation.
La Suisse a, quant à elle, tiré son épingle du jeu avec une croissance économique de 2,5% sur 2018, soit la plus forte hausse de ces dernières années. De plus, l’endettement du pays était une nouvelle fois en baisse.

Langues