Commentaire mensuel Décembre 2019

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Par

Sabahudin Softic

Fondé de pouvoir | Conseiller institutionnel

À l’instar de ce qui s’est passé sur l’année écoulée, ce mois de décembre se termine par une performance positive pour les principales classes d’actifs. Ce du moins lorsqu’elles sont exprimées en monnaie de base. Comme on peut le voir sur le tableau ci-dessous, une fois exprimées en CHF, les résultats donnent une image un petit peu différente.

Le franc suisse a en effet été très recherché sur cette fin d’année. Le dollar américain s’est déprécié de 3,33% face au CHF et l’euro de 1,44%. Les investisseurs ont donc privilégié une devise refuge, et ce malgré une hausse globalement positive ou stable des marchés actions (selon qu’on l’exprime en monnaie de base ou en CHF). Du côté des autres traditionnelles valeurs refuges, on peut constater que l’or a été privilégié par rapport aux obligations gouvernementales, ce qui est également le cas sur l’ensemble de l’année 2019.

Le mois avait commencé avec une nouvelle salve d’informations négatives concernant le commerce mondial. En effet, le président américain a annoncé de nouveaux tarifs douaniers sur les métaux argentins et brésiliens ainsi que sur certains produits européens. Les marchés actions avaient alors réagi négativement à ces annonces. Tout au long du mois, Donald Trump a ensuite continué à souffler le chaud et le froid, concernant les avancées sur un accord commercial avec la Chine, influençant les marchés actions à chacun de ses « tweets ».

Un accord, décrit par l’administration américaine comme étant une première phase, a finalement été trouvé entre les deux parties. Au moment de l’élaboration de ces lignes, les détails ne sont néanmoins pas connus. Cet accord ainsi que la poursuite des injections massives de liquidités faites par la Réserve fédérale américaine (FED) ont néanmoins permis aux marchés actions américains d’atteindre des nouveaux plus hauts historiques.

Le sentiment globalement positif sur les avancées commerciales et la hausse des marchés qui en résulte (avec l’aide de la FED) contraste avec certaines données macro-économiques. En effet, le graphique suivant fait état des indices de productions américains publiés par Markit et ISM, tous deux en contraction depuis le début de l’année, bien que divergents depuis quelques mois.

Il est néanmoins à relever que, depuis le début de l’année, l’économie américaine a principalement été tirée par la consommation, ce qui peut en partie expliquer les divergences ci-dessus.