Cette nouvelle décennie a commencé par ce qui aurait pu être un nouvel embrasement armé d’envergure. En effet, sur ordre du Président américain, l’armée américaine a procédé à l’assassinat de Qassem Soleimani, un important général de l’armée iranienne. L’opération, ayant eu lieu en Irak, a engendré des dégâts collatéraux avec la mort d’officiers irakiens. Suite à cet assassinat, le ton est rapidement monté entre les responsables iraniens et américains amenant rapidement la crainte d’une nouvelle guerre au Moyen-Orient. Au bout de quelques jours, et après le bombardement d’une base militaire américaine en Irak par l’Iran n’ayant officiellement fait que des dégâts matériels, la situation s’est en apparence dissipée bien que les tensions demeurent.
Ces événements ont créé un peu de chaos sur les marchés avant que ces derniers reprennent leur cours habituel de ces derniers mois, à savoir une hausse généralisée, se montrant ainsi aveugle à ces mauvaises nouvelles.
En milieu de mois, un autre événement a commencé à apparaître dans les médias, le « Coronavirus ». Sous ce nom un peu barbare et sous certains aspects angoissants se cache une nouvelle forme de grippe, apparue en Chine, qui serait un peu plus contagieuse et aurait un taux de mortalité supérieur à la traditionnelle grippe hivernale que l’on connaît dans nos contrées. Au moment de la rédaction de ces lignes, la situation est encore en cours de développement et une certaine incertitude demeure.
Les marchés actions ont réagi négativement à ces nouvelles venues de Chine qui, après une hausse initiale, finissent quasi tous dans le rouge. Durant le mois écoulé, exprimé en CHF, le marché américain a baissé de 0,30% et le marché européen de 2,85%. Les marchés émergents, pris dans leur ensemble, ont subi la plus grosse correction avec une baisse de 4,91%. Seul le marché des actions suisses, profitant partiellement du statut de valeur refuge, a tiré son épingle du jeu, avec une légère hausse de 0,26%. Il en a résulté que les marchés actions globaux, exprimés au travers de l’indice MSCI World net, se sont contractés de 0,87%.
Dans ce contexte de correction quasi généralisé des marchés actions, l’or a pleinement joué son rôle de valeur refuge, en s’appréciant de 4,13% (en CHF). Ceci a également été le cas pour le marché obligataire, bien que dans une moindre mesure, puisque l’indice des obligations internationales (indice FTSE World Government Bond) est monté de 1,21% (en CHF).
De manière générale, on peut dire que les marchés, grandement aidés par les banques centrales, ont tout de même gardé un certain calme.
Lors de la réunion de la Réserve fédérale américaine (FED), en fin de mois, son Président, Jérôme Powell, n’a pas annoncé de nouvelle baisse de taux, mais est resté ouvert à une possible baisse future si nécessaire. De nouveaux rachats d’actifs (sous forme d’obligations du Trésor américain) seraient apparemment également à prévoir dans le courant du deuxième trimestre.
Entre les développements inquiétants au Moyen-Orient et la semi-panique concernant la « grippe chinoise », le Brexit, officiellement entériné fin janvier, est passé quasi inaperçu. Cet événement que l’on nous annonçait, il n’y a pas si longtemps, comme un problème majeur pour l’économie et les marchés britanniques semble être finalement passé comme une lettre à la poste.
Cheers !