Avril 2021 – 1 an déjà !

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Par

Sabahudin Softic

Fondé de pouvoir | Conseiller institutionnel

Le 23 mars 2021 marquait le 1er anniversaire des plus bas des marchés atteints lors de ce qu’on pourrait appeler la crise financière liée au Covid-19. En effet, c’est le 23 mars 2020 que les marchés actions (référence indice S&P 500) avaient atteints les plus bas de la com-posante marchés financiers de la crise liée au Coronavirus.

Quelques plans de relances, et augmentation des bilans de banques centrales, plus tard, on se retrouve à des records historiques dont on n’aurait jamais osé rêver il y a un an, sur la plupart des indices actions. Mais tout n’est pas rose pour autant, ceci s’étant fait, comme on ne cesse de le relever, au détriment d’une augmentation massive de la dette.

La fin du 1er trimestre 2020 nous semble loin et proche en même temps. Peu s’imaginaient à l’époque que le pire en termes des dégâts sur les marchés actions était terminé. Même l’or avait été brièvement délaissé, avant de se reprendre et terminer l’année loin devant la plupart des principales classes d’actifs. Il en paye néanmoins le prix sur le trimestre écoulé, avec une importante correction, bien qu’étant toujours techniquement orienté à la hausse.

Il y avait une sensation de panique, tout à fait justifiée au vu de ce que les médias nous annonçaient jour après jour. Néanmoins, on ne s’imaginait pas que le virus allait durer aussi longtemps.

Certes, la pandémie n’est pas encore totalement terminée, mais on commence à voir le bout du tunnel avec, notamment, la montée en puissance des rythmes de vaccinations un peu partout sur la planète. Il y a bien des inquiétudes concernant les diverses mutations ou variants, du Covid-19, ce qui amène encore des restrictions plus ou moins ciblées, selon où on se trouve, mais le monde peut maintenant se projeter vers un avenir débarrassé de la pandémie.

Néanmoins, les dégâts économiques risquent de se faire ressentir encore quelque temps, ne serait-ce que par la dette supplémentaire qui a été accumulée. D’autres effets collatéraux seront probablement également d’actualité dans les années qui viennent, avec notamment les taux de natalité qui ont chuté un peu partout, particulièrement en Occident où c’était déjà un problème de plus en plus pressant. Les effets sur la démographie, déjà compliqués, risquent de devenir encore plus problématiques.

Le mois et trimestre qui s’achèvent marquent aussi la première étape de l’entrée en fonction du nouveau leader du « monde libre », Joe Biden. La nouvelle administration américaine n’a pas perdu de temps en lançant un nouveau plan de relance, dans la lignée de ce qu’avait fait l’administration précédente l’année passée.

En effet, c’est un nouveau montant d’environ USD 1900 milliards de dollars qui a été rapidement voté par le Congrès américain. L’élément le plus médiatique de ce nouveau plan de stimulation économique a été le chèque de USD 1’400.- envoyé à chaque citoyen américain qui correspondait aux critères définis. Cependant, ce montant ne représente qu’une petite partie du plan total, qui allait des aides aux pays étrangers, en passant par les financements de telle ou telle organisation non gouvernementale, parmi plein d’autres éléments.

En plus du plan de relance, le président Biden a annoncé un massif plan d’infrastructure, qui doit encore être voté par le Congrès. Ce plan intègre également des hausses d’impôts, élément important laissant à penser que son vote au Congrès risque de prendre un peu plus de temps que le plan de stimulation précédemment mentionné.

Les marchés financiers ont clairement choisi de se focaliser sur les points positifs et continuent d’escompter une amélioration économique à venir. C’est ainsi que sur le 1er trimestre 2021 les indices actions sont quasi tous montés, avec une hausse de 11,38% en CHF pour l’indice global (MSCI All Countries). Dans cette euphorie générale, les cours de l’or se sont tassés, avec une baisse de 4,42% sur le trimestre (en CHF), en grande partie influencé par le rebond du dollar (+3,66% pour le dollar index). Exprimé en CHF, l’indice obligataire (FTSE World Govern-ment Bond Index) est en revanche monté (+0,43%), et ce malgré une hausse générale des taux obligataires. Le rebond de la plupart des devises face au CHF expliquant la légère performance positive de l’indice.

Les matières premières dans leur ensemble ont en re-vanche été très dynamiques, puisque l’indice global (Rogers International Commodity Index) est monté de 18,23% (en CHF). La composante énergie de l’indice a été particulièrement recherchée, avec une hausse du pétrole de 30,55% (en CHF). On a tous pu le constater en faisant notre plein, même si cela arrive moins souvent avec le télétravail…

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